Le merle qui chantait
Un mois de mai joyeux aux journées miellées
M’offrit une faveur que j’en restais sans mot.
Tout pâlot, le soleil brillait sur le hameau
Egayant de couleurs les prés et les allées.
Un merle au loin dansant sur des branches effilées
A tue-tête jasait, perché sur un ormeau,
Un sifflet répondant fusait d’un vert rameau.
L’écureuil, lui, faisait des chutes affolées !
Sur un tapis de fleurs explosant plein d’ardeurs,
De jeunes pissenlits étalaient leurs rondeurs
Si jolie à mes pieds, une belle ancolie.
La faune des sentiers, de toutes les forêts,
Heureuse du printemps, semblait comme en folie
Soudain… noir il fut là, sautant sur les murets…
Pierre MICHEL