Poésie classique, le rondeau parfait : L’Automne ©


L’Automne

C’est la fin de saison de l’artiste divin

Esquissant les contours d’une fresque géante

D’un automne blafard sous le ciel  du Cervin,

Emporté vers l’oubli d’une prison béante.

C’est le temps des cieux gris, de l’heure fainéante,

Moment de poésie inspirant l’écrivain.

Septembre se revêt d’une robe séante,

C’est la fin de saison de l’artiste divin…

Vois, la cigogne part du marais poitevin,

Un crachin froid, piquant, chargé d’eau mécréante

Fouette le visage et les mains de Sylvain

Esquissant les contours d’une fresque géante.

Octobre doit payer à cette heure échéante

Sa dette en feuilles d’or au fond d’un creux ravin,

Un tapis chaleureux liseuse suppléante

D’un automne blafard sous le ciel du Cervin.

Le vent pile la feuille et donne ce levain

Au sol qui se repaît d’une manne grouillante.

D’un cycle titanesque où durer semble vain  

Emporté vers l’oubli d’une prison béante.

Le soleil est caché, sa lueur vacillante

Ne parle plus au jour, ni de même au devin.

Dans cette cathédrale à l’allure touchante

De troncs tondus et nus tel dos rasé d’ovin,

C’est la fin de saison…

     Pierre MICHEL

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