Douce Muse
Écho de la douceur tu cours par les sous-bois,
Dans les sentiers perdus, sous la feuille opaline
Puiser un nouvel air une note câline,
Un ramage en errance ou qui semble aux abois.
Ouvrant les yeux du coeur suave ton vent souffle
Comme une folle ronde, arabesque qui gonfle
Et bouscule les mots et l’esprit du voyant.
Illuminant les jours, en dentellière agile
Vers d’autres horizons et vers une autre Idylle
Tu brodes doucement un lendemain seyant.
Limpide ton eau calme à se baigner invite,
Et là fleurit le chant par toi tout arrosé
D’un poète endormi sous un ciel reposé
À qui Dieu donne grâce en une ode bénite.
Pierre MICHEL