SAISIS SA MAIN
Si la mer se déchaîne et le vent souffle fort
Et que ton cœur faiblit sous la vive bourrasque
Du mépris, du rejet, du monde et de son masque
Te brisant, terrassé même pour un effort.
Quand un nuage noir arrache le confort
De ton âme paisible et que gris et fantasque
Il te charge de peine et te ceint de son casque
De terreurs dans la nuit, loin de tout réconfort.
C’est là, quand sous le faix du chagrin tout s’effondre
Que l’espoir est si loin qu’il paraît comme fondre
Dans l’éther d’un ciel froid dur et rébarbatif.
Là Dieu te tend la main, Lui seul comble et restaure
Ta paix, ta faim d’amour, donnant mieux qu’une laure.
Par Jésus te faisant son enfant adoptif.
Pierre MICHEL