L’ ENVOL
Comme le pauvre Icare en sa tendre jeunesse,
Qui n’est pas attiré par l’éclat du soleil
D’un destin ici bas et d’un temps sans pareil,
Pour en vivre la gloire en déguster l’ivresse ?
Car c’est la belle époque où brille la promesse
D’un lendemain ouvert pour le cœur en éveil
Se croyant invincible on fait fi d’un conseil
En affrontant le feu qui brusquement nous blesse
Dépouillé de l’espoir et le rêve fondu
Emporté par le flot d’un monde au mal vendu.
En brisant tout élan ils ont barré la route.
Mais si l’aile coupée interdit tout départ
En Dieu la liberté brise alors tout rempart
En offrant par amour l’envol pour qui ne doute
Pierre MICHEL.