Terre des hommes
Ho nature ! À fixer et contempler ta robe,
Aux plis si délicats des monts et des forêts,
Et les pans chatoyants de tes brillants adrets,
Sous l’œil azuréen que l’infini englobe.
Comment ne pas rêver sur cette garde-robe ?
Immensité sans fin aux indigos discrets.
Couverte de ta faune et de tous ses secrets,
Du géant au grand nez au tout petit microbe.
Le colibri-abeille à l’habit d’apparat,
Sur Cuba seulement a fait son émirat.
Il est une splendeur, ni raté ni sous-œuvre…
Au chant de la colombe, et du brame puissant
D’un cerf, ou l’océan au pleur assourdissant.
On ne peut que crier, oh oui ! Tout est chef-d’œuvre !
Et tout cela serait, le travail du hasard…
Un assemblage heureux d’un obscur lieu vasard ?
Non ! Pour moi c’est la voix , de Dieu seul qui manœuvre.
Pierre MICHEL