Le vent.
Effleurant tendrement mon front dès le matin,
Tu houles mes cheveux câline et douce brise,
En mon âme tu fais naître un vers byzantin.
Et, si je suis nerveux, tu apaises ma crise.
M’apportant les senteurs d’un mois de mai mutin,
Du doux parfum des fleurs je déguste l’emprise.
Soulevant les oiseaux au plumage argentin,
Ta caresse sur l’eau furtivement l’irise.
C’est toi, zéphyr charmeur, dont le cœur chaleureux,
Chasse les durs sursauts de l’hiver rigoureux.
Et donne de l’allant au renouveau des cimes.
Tu sais bien m’émouvoir quand tu chantes romance,
En haut des frondaisons où tu mènes la danse.
De Dieu tu es un don ! Éole aux chants sublimes.
Pierre MICHEL