Le coq
C’était un coq gaulois braillard et solitaire,
Qui régnait en tyran sur un vieux poulailler.
Par une nuit sans lune, advint une fripouille
Car il fleura l’odeur de ce local aviaire,
Et trouva bien normal de s’y ravitailler.
Et, trimant griffe et crocs, fit un trou pour sa bouille.
À peine le museau de l’aimable rouquin,
Se fit voir par le trou, qu’un bec vint l’entailler
Féroce et sans pitié, faisant fuir la gargouille.
Plus jamais on ne vit le retour du coquin,
Tant que régna l’arsouille.
Pierre MICHEL