Un long hiver
J’avais placé tous mes espoirs en un poème,
Pour chasser l’horizon,
Ses nuages si noirs, sa face de carême
D’un temps sourd, sans saison.
Je criais au printemps d’un fol écosystème,
A mars, de briser sa prison,
De couronner l’éveil du mois, d’un diadème
De chatons, de la feuillaison…
Mais tout restait muet et chaque jour semblable,
Rythmé par les accords d’un déluge abominable.
Oh ! Quel bien triste hiver.
Abandonner l’espoir ? Non ! Voir vers l’avenir,
Garder toujours l’amour du soleil à venir,
Aux senteurs vétiver.
Pierre MICHEL