L’enfant à la poupée.
Dans la vielle maison d’un chemin qui tortille
Aux vieux murs tout fanés dignes de la bastille.
L’enfant à la poupée a pour lui la douleur.
Son berceau, pas de rois mais bien de pacotille,
Il n’était pas bien né, son lange était guenille.
L’enfant à la poupée a pour lui la douleur.
Lorsque l’on est l’aîné d’une grande famille
On est souvent celui pour qui tout part en vrille.
L’enfant à la poupée a pour lui la douleur.
Et ce n’est pas en mai qu’on offre la jonquille
Mais il fêtait sa mère, elle était si gentille.
L’enfant à la poupée a pour lui la douleur.
Un jour il découvrit un cœur sous la charmille
Qui ne le quitta plus caché de sa mantille.
L’enfant à la poupée a depuis le bonheur !
Pierre MICHEL