Rêve
La feuille d’or si belle fuit
Dès l’automne en apothéose.
Et de son vol se tait le bruit
Ce chant soyeux comme une hypnose,
Qui m’entraînait dans le circuit
Des jours d’hiver à longue nuit,
Du froid, de la neige opaline
Crissant sous les pas tendrement.
Temps où l’on se vêt chaudement
En rêvant l’heure cristalline
De l’été, sa douceur câline.
Et d’un retour si ardemment
Désiré d’un ciel plus clément
Flânant sur la verte colline.
Pierre MICHEL