Les giboulées
Les chariots de la colère
À grand fracas grondent aux cieux
Et d’un seul coup tout s’accélère,
S’ouvre un écrin capricieux,
La trombe d’eau puissante et claire
Frappe le toit et ne veut plaire,
Et de son chant la véranda
En mezzo forte vibre et sonne
J’en suis ému, mon cœur frissonne
Sous le regard d’une vanda.
Puis cesse enfin la corrida
Que rompt la goutte polissonne
Quand le soleil vient en personne
Sur le haut du jacaranda.
Pierre MICHEL